La vieille église et l'ancien cimetière
      Il parait impossible de fixer l'origine de cette petite église dédiée à Saint Michel et situé à quelques pas de l'entrée du château. A son sujet, Jules 1er à dit : "d'après la tradition, confirmée par une date, effacée aujourd'hui, mais qu'on pouvait lire, il y a quelques temps, ce serait Gabriel 1er Le Chantre qui fit construire cet édifice en 1620". Il Ajoute : "certains ont prétendu que le sanctuaire serait d'une architecture carolingienne (?) et que le restant de l'édifice aurait été construit postérieurement".

         "A l'appui de cette thèse, on cite d'autres chapelles des environs avec la même architecture et l'on prétend qu'une société de maçon, parcourant le pays, aurait construit ces différents monuments ou chœurs, suffisant alors pour des populations peu nombreuses ; que plus tard, on sentit la d'agrandir et de terminer ces églises".

         Tout ceci semble vague et peu crédible. Nous en resterons à l'idée que cette église fut d'abord la chapelle du château, dans laquelle de trouvait le caveau de famille des Le Chantre. En 1678, à la suite de l'autorisation donnée par l'évêque d'Uzès, de construire une chapelle à Pougnadoresse, elle fut donnée au village pour en faire son église. Devenue très vite trop exiguë, elle fut agrandie en 1688. Les Le Chantre restaient chargés de l'entretien du culte et par compensation ils percevaient les produits de la location des bancs ainsi que les petites rentes qui y restaient attachées.

         Pendant la révolution, l'église fut aliéné comme propriété nationale. Sa cloche fut enlevée pour être fondue et convertie en canon. Sur le côté gauche en entrant, on pouvait voir le caveau mortuaire de la famille. Celui-ci ne fut pas dévasté. Une pierre rectangulaire avec un anneau de fer en scellait l'entrée.

         Cette église fut rachetée par Jean François 1er et donnée à nouveau à la commune lors de la réouverture des églises. Elle devint annexe du l'église du Pin.

         En 1820, la paroisse se procura une nouvelle cloche du poids de 124 livres. Elle fut bénite par M. Petit, curé du Pin. Le parrain fut Jean François 1er , maire de la commune, et la marraine Marie Sezil épouse de l'adjoint au mer. En octobre de la même année une autre cloche pesant 218 livres fut donnée par les paroissiens, en remplacement de la première, trouvée sans doute trop petite. Même parrain et marraine.

         En 1836, on adjoignit une chapelle à cette église afin de l'agrandir. pour cette construction M. de Pougnadoresse donna 450 F. Mr. l'abbé Bonafoux, enfant du pays, en donna autant, M. Roque, curé du Pin, qui desservait Pougnadoresse donna 400 F provenant soit de dons anonymes, soit des revenus de fabrique. A côté de cette chapelle, il y avait une sacristie dont la porte murée subsiste encore.

    Un cimetière commun à La Bastide et à Pougnadoresse, existait autrefois à Saint Jean d'Orgerolles. Ce serait vers 1780, suivant le registre de l'état civil, que cessa l'indivis et qu'un nouveau cimetière fut installé sur une pente rapide touchant aux purs du château du côté du levant. Sur ce terrain peu adapté les rochers affleuraient. L'un d'eux servait de piédestal à une modeste croix commune. Le terrain y est si pierreux que les inhumations ne pouvaient avoir lieu assez profondément et qu'il fallait entasser des pierres sur les fosses.

    En 1858, Jules 1er fit construire un caveau sépulcral sous une grosse masse de rochers à l'extrémité nord de ce système. "Ce caveau est assez original, construit qu'il est, sous des tas de rochers touchant au château au nord et au levant. Son emplacement rappellerait assez celui des anciens caveaux égyptiens", dixit Jules 1er .

    Ce sont des modifications au régime législatif des sépultures et la construction d'une nouvelle église qui ne permettaient plus de maintenir le caveau familial dans l'ancienne église. L'évêché de Nîmes ayant donné l'autorisation de bénir le nouveau caveau, cette cérémonie fut faite le 3 février 1859, après un service funèbre pour Georges, fils aîné de Jules qui était décédé depuis un an environ. La bénédiction fut donnée par l'abbé Gebelin, curé de Cavillargues, assisté de l'abbé Calas, curé du Pin et de Pougnadoresse et de l'abbé Villien curé de Saint Laurent la Vernède. C'est le même jour et le lendemain qu'eurent lieu les transferts des corps des membres de la famille, dans ce caveau.

    Le cimetière fut désaffecté en 1895, mais le caveau de famille est resté sur place. La liste des membres de notre famille inhumé dans ce caveau est donnée (?) au chapitre suivant.

    On peut voir au milieu de cet ancien cimetière, un vieux pan de mur, dénonçant une bâtisse d'une incroyable solidité. Certains ont pensé qu'elle faisait partie d'un couvent très ancien, dédié à Saint Michel. D'autre, ce qui semble plus probable, qu'il se reliait au rempart du château avec lequel il aurait fait corps.

A classer dans les souvenirs historiques :

    - En 1850 mourut à Pougnadoresse, Mlle Marie Hartmann, née à Neuf-Brisach, gouvernante du château. Âgée de 80 ans, elle fut inhumée dans le caveau de famille. C'est elle qui donna la maison qui est devenue la presbytère. Cette maison qui était neuve a été agrandie considérablement en 1866.

    - La croix qui se trouve à la sortie du village, près de la ferme du château, fut érigée en 1823.

    - Celle qui est en face de la vielle église porte la date de 1840.
 

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